Thèses dirigées par Serge PaugamAnne Unterreiner Liens sociaux et construction identitaire des enfants de couples mixtes : Une étude comparée en France, en Allemagne et au Royaume-Uni
Composition du jury : Beate COLLET, Maître de conférences, Université Paris IV – Sorbonne Claude MARTIN, Directeur de recherche au CNRS, EHESP, Rapporteur Serge PAUGAM, Directeur d’études à l’EHESS, Directeur de thèse Dominique SCHNAPPER, Directrice d’études à l’EHESS Patrick SIMON, Directeur de recherche au CNRS, INED, Rapporteur François DE SINGLY, Professeur des Universités, Université Paris Descartes, Président du jury Date de soutenance : 26/11/2012 Mention : Très honorable avec les félicitations du jury Résumé : L’objectif de la comparaison internationale sur laquelle repose la thèse est de répondre à la question de l’articulation entre liens sociaux et identité nationale à travers une étude de cas spécifique. L’enfant de couple mixte, défini comme un individu ayant des parents nés dans des pays différents, peut disposer d’une socialisation plurielle et s’identifier à différentes nations. Il nous permet donc d’analyser comment l’individu se définit nationalement selon ses « groupes d’appartenance », et de « référence ». Cette recherche postule donc, suivant la théorie interactionniste, que l’identité est le produit de la rencontre entre soi et autrui. Toute identification à une nation peut se faire au nom d’un lien politique, ethnique, culturel ou affectif. Afin de répondre à la question de l’influence du cadre national sur l’identification et l’intégration des enfants de couples mixtes, une comparaison entre pays comparables mais présentant une histoire migratoire, une conception du Nous national et des politiques d’intégration passées différentes est nécessaire. C’est pourquoi, la présente étude porte sur la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les méthodes quantitative et qualitative ont été mobilisées pour répondre à cette question de recherche. Les discours identitaires d’une centaine d’enfants de couples mixtes rencontrés dans ces trois pays ainsi que l’analyse de leur intégration structurelle grâce à la méthode quantitative à partir de l’enquête TeO, du BHPS et du panel SOEP mettent en évidence toute la complexité des rapports entre contextes nationaux et liens sociaux dans la construction de l’identité nationale. Cette démarche permet ainsi d’approfondir la typologie initiale selon laquelle la France représenterait le Nous « civique », l’Allemagne le Nous « ethno-culturel » et le Royaume-Uni le Nous « ethno-racial » concernant le sentiment d’appartenance nationale. Grâce à la comparaison internationale, cette thèse montre la manière dont les liens sociaux tissés dans des contextes nationaux particuliers influencent la définition identitaire des enfants de couples mixtes. Aussi, l’étude de la mixité nous conduit à une conception de l’individu qui se définit en relation avec autrui dans un rapport de liberté sous contraintes. Version imprimable | retour liste |
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