Isabelle Astier, professeure de sociologie à l'Université Lille-1 (rapporteure)
Vincent Caradec, professeur de sociologie à l'Université Lille-3 (rapporteur)
Claude Martin, directeur de recherches au CNRS, membre du CRAPE, directeur du LAPSS-EHESP
Serge Paugam, directeur de recherches au CNRS, directeur d'études à l'EHESS. Directeur de la thèse
Pierre Rosanvallon, professeur au collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire moderne et contemporaine du politique
Thèse soutenue à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Ce travail rappelle les transformations majeures connues par les politiques d'insertion, contrepartie et décentralisation, et explique comment elles placent les allocataires du RMI face à une "injonction à l'autonomie". Puis, il s'attache à appréhender les diverses relations que les allocataires du RMI entretiennent avec la norme d'autonomie véhiculée par le contrat d'insertion, grâce à l'analyse d'un corpus de 70 entretiens réalisés avec des allocataires du RMI ayant signé un contrat d'insertion dans trois départements franciliens.
Trois grands idéaux-types d'expérience sont dégagés : l'autonomie intériorisée tout d'abord, se caractérise par une adhésion à la norme d'autonomie; l'autonomie contrariée renvoie à une prise de conscience de la difficulté de se conformer à la norme d'autonomie et à une prise de distance avec elle; le refus de la dépendance enfin est marqué par la contestation de la norme d'autonomie et des retournements du stigmate.
Mots-clés : autonomie, assistance, contrat, Etat-providence, activation, légitimité, confiance, stigmate, pauvreté, insertion.